à propos de

Oui, mais non…

Oui, mais non… se propose de réunir des textes divers et variés, tant dans leur contenu que dans leur format, rédigés par un prosateur de type essentiellement dominical dont le transparent pseudonyme masque à peine le mélange instable d’arrogance sournoise et de souffreteuse pudeur exsudant de ce qui lui tient lieu d’esprit.

« Merdre ! »

Étant donné que toute structure vivante n’a pas d’autre raison d’être que d’être, que la vie des hommes en chair et en os n’est composée que de choses passagères et que le monde est une contrainte de partage, il semble prudent de se convaincre que les utopies d’hier sont bien souvent les réalités de demain.

« Regardez-moi bien ! Je suis petit. »

Considérant, par ailleurs, que l’unique différence entre un fou et moi, c’est que moi je ne suis pas fou, je cherche en même temps l’éternel et l’éphémère. Et s’il m’est odieux de suivre autant que de guider, c’est sans doute parce qu’il m’apparaît fréquemment, inévitablement, que Je est un(e) autre.

« Je n’sais pas c’qui m’quoi. »

Un jour vient où les mêmes hommes pensent sur les mêmes choses autrement que la veille. Mais pourquoi n’avons-nous pas pensé la veille comme nous pensons aujourd’hui ? C’est là un obscur et impénétrable mystère. À l’heure où les ombres s’allongent, où ce mystère émerge du pays des mensonges, nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau, plonger au fond du gouffre, au fond de l’inconnu pour créer un monde et l’expérimenter.

Est-ce pour cela que nous aimons tant nous raconter des histoires ?

Oui, mais non…

Jean Vigo – Zéro de conduite (1933)

sources : A. Jarry, H. Laborit, M. Bakounine, R. Barthes, V. Hugo, T. Tzara, S. Dali, G. Perec, F. Nietzsche,

A. Rimbaud, B. Réquichot, S. Freud, Ph. Pascal, Ch. Baudelaire, D. Lynch, I. Curtis