Clemenceau

Alors qu’il était occupé à tondre son hamster angora avec des ciseaux à ongles, Georges Clemenceau, dit « le Tigre », dit « le Père la Victoire », dit « le Tombeur des ministères », dit « Jojo l’anus » (mais par sa femme uniquement), eut une sorte de révélation qui lui fit dresser les cheveux sur la tête. Et si Dreyfus, ce pauvre crétin militaire et bagnard, était un espion burkinabé qui s’était fait passer pour un espion prussien dans le seul but d’infiltrer les milieux de la moustache ? Et si Poincaré, ce mangeur d’escargots, l’avait appelé à la présidence du Conseil dans l’unique but de pouvoir se moquer de lui avec ses alliés lémuriens sur le Chemin des Dames ? Et si… Et si… Les questions les plus folles se pressaient dans sa tête lorsque, surgissant de nulle part et hurlant comme un veau, un gorille de plus de deux mètres de haut (selon les témoins horrifiés) se jeta sur lui et lui brisa méticuleusement toutes les articulations, en commençant par les orteils et en finissant par les cervicales. Puis le singe s’en retourna.